D’abord publié en 1955 par les Éditions de Minuit, cet album se compose de planches aux couleurs franches dont certaines percées de trous. À l’image du voyage onirique et enchanteur du personnage, qui a quitté la terre ferme pour circuler à travers des paysages fantastiques, tour à tour aquatique, végétal et minéral, ces ajours induisent dans la lecture une logique nouvelle et en bouleversent la temporalité : chaque feuillet tourné est un pas vers une surprise.
Empreintes de surréalisme, ces Métamorphoses, tout à fait à part dans l’œuvre de Maurice Henry, content aussi en images des réminiscences clés de son existence en réunissant les figures de compagnons de route tels René Daumal, poète du Grand Jeu, et André Breton.
Cette édition est enrichie d’une postface de Nelly Feuerhahn, d’une brève histoire du livre à trous par Jacques Desse et de la reproduction de nombreux documents.
Dessinateur de presse virtuose (notamment dans Combat, L’Os à moelle, Le Canard enchaîné, Le Figaro ou encore Hara-Kiri), gagman pour le cinéma, cinéaste (Les Aventures des Pieds Nickelés, Rondo sur la piste, Bibi Fricotin…), peintre et critique, Maurice Henry (1907-1984) a été l’un des fondateurs du Grand Jeu avant de rejoindre, en 1933, le groupe surréaliste.
Postface de Nelly Feuerhahn, suivie d’une brève histoire du livre à trous par Jacques Desse.
Les éditions du sandre
210 x 270 cm, 100 pages, 20 euros.
Nelly Feuerhahn, Jacques Desse et Elda Henry présenteront Les Métamorphoses du Vide
samedi 15 décembre à 16 h 30, chez Les libraires associés, 3 rue Pierre-l’Ermite, Paris 18e.