L’auteur britannique est décédé mardi 27 juin à Londres à l’âge de 91 ans. Il avait créé ce personnage célèbre de la littérature enfantine en 1958 avec l’illustratrice Peggy Fortnum.
L’ours Paddington est aux Anglais ce que Babar est aux Français: un monument de la littérature jeunesse. C’est dire si la mort de son créateur Michael Bond, ce mardi 27 juin, à l’âge de 91 ans, attristera les lecteurs, petits et grands.
Michael Bond imagina ce personnage un soir de Noël 1956, après avoir aperçu un ours en peluche esseulé dans la vitrine d’un grand magasin londonien. « Je me sentais désolé pour lui », expliquait l’auteur, qui commença à écrire les aventures de Paddington « plus pour s’amuser qu’avec l’idée de les publier ».
Si Michael Bond inventa les nombreuses histoires de Paddington, c’est à la dessinatrice Peggy Fortnum, décédée en avril 2016, que l’on doit le dessin du sympathique plantigrade. L’illustratrice s’était rendue plusieurs fois au zoo de Londres pour observer les ours afin de réussir à en saisir l’expressivité. Le duo Bond-Fortnum composa les albums jusqu’en 1983, Peggy Fortnum laissant ensuite son pinceau à d’autres illustrateurs.
Michael Bond, quant à lui, continua d’écrire par la suite les aventures de l’ourson dont le succès fut planétaire. Le personnage a notamment inspiré des millions de mascottes en peluche, entre autres produits dérivés, qui firent également la fortune des créateurs. Les aventures de l’ours Paddington ont été traduits en 40 langues. En France, ils furent édités par Hachette jeunesse et dernièrement par Michel Lafon, à l’occasion de la sortie en 2014 d’un film plutôt délicieux, signé Paul King.
Michael Bond a aussi écrit une autre série pour enfants, beaucoup moins connue, qui relate les aventures d’un cochon d’Inde, Olga da Polga, créature inspirée des animaux familiers de la famille Brown. Comme il se doit au pays de Roald Dahl et J.K. Rowling, Michael Bond a été fait officier de l’Ordre de l’Empire britannique pour services rendus à la littérature jeunesse.