Du 20 mars au 29 novembre 2020
Musées de Strasbourg
La collection du Musée Tomi Ungerer s’expose dans les autres musées du réseau strasbourgeois. Le projet, conçu en hommage à Tomi Ungerer, a pour but de montrer la diversité de son oeuvre tout en la faisant entrer en résonance avec les autres collections des musées.
Au Musée Historique, elle dialogue, parfois en un décalage satirique, avec l’Histoire de Strasbourg ; au MAMCS, ce sont des dessins sur le Canada de la série Slow Agony qui sont montrés et à l’Aubette 1928, ceux du livre satirique sur la société américaine, The Party. La Bibliothèque des Musées éclaire le processus éditorial de Tomi Ungerer, allant de l’esquisse au livre publié. Au Musée Archéologique, les assemblages de Tomi Ungerer à partir d’objets récupérés font écho aux fouilles archéologiques et au Musée de l’Œuvre Notre-Dame, sont visibles des dessins satiriques de l’artiste, en référence à l’art du Moyen Âge et de la Renaissance, notamment à Hans Baldung Grien (1484/1485 – 1545).
Par cette présentation aux multiples facettes, l’oeuvre de Tomi Ungerer reflète la diversité des musées strasbourgeois.
Une partie de la programmation a été prolongée afin que le public puisse en profiter plus largement :
Jusqu’au 20 septembre à l’Aubette 1928 et au MAMCS ;
Jusqu’au 29 novembre dans les musées Archéologique, Historique et de l’Œuvre Notre—Dame
FOCUS ! LA PHOTOGRAPHIE CHEZ TOMI UNGERER
Le musée met à l’honneur un aspect inédit et peu étudié de l’oeuvre de Tomi Ungerer : la photographie.
L’exposition montre pour la première fois le rapport intime et méconnu que le dessinateur a entretenu avec ce médium à partir de l’important fonds de photographies, de négatifs et d’ektachromes issu de ses collections personnelles et conservé au musée. L’artiste s’y est intéressé dès les années 1960 et l’a utilisé à des fins différentes, mais toujours complémentaires. La photographie lui a servi de base documentaire pour la réalisation de ses dessins, comme le montrent ceux de sa période canadienne dans Slow Agony (1983) et Far Out Isn’t Far Enough (1983). Il l’a aussi expérimentée comme une oeuvre à part entière, publiée en tant que telle dans Photographies 1960-1990, où se confrontent réalisme et absurdité. Très rapidement, il l’a intégrée dans son oeuvre graphique. Elle se retrouve associée au dessin pour des réalisations publicitaires et des dessins d’humour et de satire, comme dans les illustrations de Horrible (1960) et de Clic-Clac (1989), inspirées du surréalisme, ou encore assemblée en photomontages, comme dans la série sur le ghetto de Varsovie (2008-2009). Le parcours permet de découvrir environ 150 oeuvres de Tomi Ungerer qui s’échelonnent de la fin des années 1950 jusqu’aux années 2010.
Cette exposition bénéficie du soutien exceptionnel de l’Eurométropole de Strasbourg.
