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Maintenant voici les réponses accompagnées de petites notes biographiques qui vont vous permettre de découvrir les personnages et illustrateurs qui vous étaient encore inconnus. Bonne lecture !
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quizz de l’été 2017
Mémoire d’Images
Les réponses
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n°1 / Max et Moritz par Wilhelm Busch
Ici Max und Moritz, Diogene 1974
Heinrich Christian Wilhelm Busch,(1832-1908) est un humoriste, dessinateur, peintre et poète allemand. Dès 1859, il dessine pour les « Feuilles volantes » éditées par Braun et Schneider. Son histoire Max et Moritz : une histoire de gamins en sept tours (Max und Moritz : Eine Bubengeschichte in sieben Streichen) est un livre en vers illustré paru pour la première fois en 1865. Extrêmement populaire en Allemagne puis dans toute l’Europe dans le dernier tiers du XIXe siècle, il a inspiré nombre d’auteurs de bande dessinée et d’illustrateurs – voir à ce sujet l’article de Nelly Feuerhahn « Pif et Paf, Jean Bruller et Wilhelm Bush » dans la revue n°38 de Mémoire d’Images et « les histoires en images de Wilhelm Busch » dans le n°5, du même auteur.
Max et Moritz raconte l’histoire de deux garnements insupportables et espiègles qui s’amusent à terroriser leur entourage. Réfractaires à l’ordre, ils ne connaissent pas le respect. Malheureusement pour eux, ils seront punis de leurs méfaits en finissant en nourriture pour les oies après avoir été écrasés par les roues d’un moulin !!! Grâce au texte (en français !) on peut identifier sur cette image Max qui « prend la pipe et la tient » et Moritz qui « verse dans l’engin un flot de poudre à fusil ».
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n°2 / Moustache et Trottinette par Calvo
Ici case extraite de Moustache et Trottinette, mensuel n°3, juillet 1949, éditions OVIP
Edmond-François Calvo (1892-1958), d’abord caricaturiste au Canard enchaîné en 1919, dessine ensuite, en 1938, des histoires dans un style réaliste pour le groupe Offenstadt avec « La Vengeance du Corsaire » publié dans l’As et « Le Chevalier Chantecler », puis dans Junior : « Aventuriers des mers », « Hurleloup », « l’Epervier des Mers »… Il intégrera également les pages de Fillette et de l’Épatant. Peu à peu il se spécialise dans la bande dessinée animalière et collabore à de nombreuses de revues : Hardi les Gars, Coq hardi, Ames vaillantes, Cœurs Vaillants, King Kong, Bravo, Zorro, Baby-Journal, La Semaine de Suzette, Pierrot, Fripounet et Marisette, Nono Nanette, Grandir, Femmes d’Aujourd’hui... Il illustre aussi des fables et les classiques de la littérature enfantine et publie en 1944 son chef d’œuvre : La bête est morte, parodie de la guerre où les Allemands sont des loups, les Français des lapins et les Américains des buffles. De 1942 à 1955, il crée quatorze séries différentes, dont Rosalie, Patamousse, Moustache et Trottinette (dans Femmes d’aujourd’hui) et Coquin le petit cocker. Dessinée sur un scénario de Marijac, Cricri (une souris) donne son nom à un journal. À partir de 1955 il ne se consacrera plus qu’à une seule série : Moustache et Trottinette.
Cette longue bande dessinée (elle s’étale sur 136 pages) raconte les aventures d’un chat (Moustache) et d’une souris (Trottinette), compagnons d’aventure dans un château de Bourgogne au Moyen-Age.
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n°3 / Tweedledum et Tweedledee dans Alice à travers le miroir de Lewis Carroll
illustré par Sir John Tenniel
Surtout connu comme illustrateur de Alice au pays des merveilles, et de À travers le miroir de Lewis Carroll, John Tenniel (1820–1914) a été également l’un des principaux collaborateurs de la célèbre revue Punch. Il fut aussi l’un des premiers à représenter le père Noël. Premier illustrateur des livres de Carroll, il en a aussi établi les images de référence.
Personnages d’abord inventés dans une comptine de John Byrom, Tweedledum et Tweedledee sont devenus célèbres grâce à Lewis Carroll dans un épisode d’Alice à travers le miroir. John Tenniel les représente comme deux petits gros jumeaux habillés en écoliers. Quand Alice les rencontre, les deux frères s’apprêtent à se battre à propos d’une crécelle cassée mais le combat n’aura pas lieu car l’arrivée soudaine d’un corbeau les fait fuir.
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n°4 / Trac et Boum de Alain Saint-Ogan
Ici, case extraite de l’album Les aventures de Trac et Boum, éditions ESF 1946
Alain Marie Joseph Paul Louis Fernand Lefebvre Saint-Ogan dit Alain Saint-Ogan (1895-1974), auteur de bande dessinée français, créé en 1925 la série « Zig et Puce » qui paraît dans le Dimanche illustré, supplément hebdomadaire pour la jeunesse du quotidien l’Excelsior. Il prend la direction, dans les années 1940 de la revue Benjamin, dans laquelle il publiera la série « Trac et Boum ». Il crée la revue Cadet-revue dans laquelle il publie ses propres textes et dessins. Il invente par ailleurs beaucoup d’autres personnages dont les aventures paraissent en album : l’ours Prosper, Monsieur Poche, Mitou et Toti. Au paradis des animaux est une série d’albums publicitaires pour la vache qui rit. Sa série « Zig et Puce » sera reprise par Greg en 1963. Alain Saint-Ogan a également créé un dessin d’humour quotidien à la une du Parisien libéré, animé une émission radiophonique, produit des émissions télévisées et écrit quelques livres (dont deux de souvenirs). En 1974, il fut président d’honneur du premier festival d’Angoulême dont la mascotte était Alfred, le pingouin de Zig et Puce.
Trac et Boum sont deux petits magiciens qui vivent au pays des fées et se trouvent entraînés dans des aventures au pays des hommes. Ils sont accompagnés d’une pie : Caraco et côtoient fées et magiciens comme la maladroite fée Rutabaga et le génie de la lampe d’Aladin.
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n°5 / Picpic et André par Vincent Patard et Stéphane Aubier
Vincent Patard et Stéphane Aubier sont des réalisateurs belges de films d’animation. En 1988, ils cosignent un premier court-métrage : le Picpic André Shoow, mettant en scène les personnages Picpic, le Cochon Magik (créé par Stéphane Aubier), André, le Mauvais Cheval et Côboy (créés par Vincent Patar) mais aussi « leurs amis » (Babyroussa -V.P., L’Ours et le Chasseur – S.A., Tony Manège – S.A., etc.). En 2001, ils reprennent un de leurs premiers courts-métrages, Panique au village et créent une série de 20 épisodes (dont « la bûche de Noël ») mettant en scène un cowboy, un indien et un cheval en colocation dans un village avec Steven et Janine, les fermiers. Le titre devient un long métrage en 2009. En 2012, ils coréalisent également Ernest et Céléstine, avec Benjamin Renner.
Pic Pic est un cochon magique et serviable, tandis qu’André est un mauvais cheval alcoolique. Coboy est son meilleur ennemi. Ces personnages animés aux accents wallons enchaînent les aventures absurdes et loufoques à un train d’enfer.
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n°6 / Plick et Plock par Christophe
Ici Les Malices de Plick et Plock, Armand Colin 1957
Marie-Louis-Georges Colomb, dit Christophe (1856-1945) est un des précurseurs de la bande dessinée en France et un biologiste auteur de manuels scolaires – voir à ce sujet l’article de J. C. Rousseau dans la revue Mémoire d’Images n°32 : « Christophe / Colomb, Dr Jekyll et Mr Hyde de l’illustration ». Christophe est surtout connu pour être l’auteur d’histoires illustrées parues en feuilleton à la fin du XIXe siècle. Il est le créateur des personnages comme la famille Fenouillard, le sapeur Camember, le savant Cosinus et les lutins Plick et Plock.
Les Malices de Plick et Plock est parus dans Le Petit Français illustré, en 55 revues entre 1893 et 1904. Ces deux lutins, Plick (barbe noire) et Plock (barbe blanche) errent dans la maison en quête de nouvelles farces. Ils ne tirent, hélas, aucune leçon de leurs mésaventures jusqu’à ce qu’ils découvrent les deux phrases de la sagesse : « Quand on crache en l’air, cela vous retombe sur le nez ».
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n°7 / Robinson Crusoé et Vendredi dans Robinson Crusoé de Daniel Defoe illustré par Félix Lorioux
Ici, planche tirée de Robinson Crusoé, Librairie Hachette 1930
Félix Auguste Henri Marie Lorioux (1872–1964) suite à une rencontre en 1910 avec les frères imprimeurs Draeger, décide à se lancer dans le dessin publicitaire (grands magasins, automobiles Brazier, Citroën…). Il collabore aussi à la presse illustrée et enfantine : il illustre pour Mon Journal des contes édités ensuite par Hachette. Il réalise des couvertures pour Lectures pour tous et collabore à la Gazette du Bon Ton. En 1919, il met en images les Contes de Perrault. Il illustre ainsi une centaine d’albums pour les enfants. Walt Disney lui confie l’adaptation française des Silly melodies. Ses albums pour enfants les plus connus sont Don Quichotte, Les Fables de la Fontaine, L’arche de Noé, et la série du Buffon des enfants.
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n°8 / Fritto Misto et Scampi Fritti par Barberousse – textes de Jean Roucayrol
Ici, dessin extrait de l’album Fritto Misto et Scampi Fritti au Far West, Dargaud 1969
Philippe Josse (1920-2010) dit Barberousse (ce nom lui a été donné par ses camarades de la Résistance) travaille d’abord dans une maison de production de dessins animés. Son premier dessin de presse paraît sous le pseudonyme de Barberousse dans « l’Agent de Liaison » en 1947. Il collabore pour des journaux comme Fantasia, Minerve. Il développe un univers animalier dont les personnages fétiches sont les chats et les souris.Tout au long de sa carrière, il sera très actif dans le domaine de la publicité et dessinera de nombreuses cartes postales, pochettes de disques, etc. Au début des années 60, il crée pour la télévision les personnages de Minizup et Matouvu, deux marionnettes (une souris et un chat), et en 74, la série Reinefeuille et ses amis. Plus tard, il dessinera aussi plusieurs génériques d’émissions comme « Nicolas le jardinier », « La Sécurité Routière », le jeu « Euréka ». Il participe, en tant que « dessinateur politique », à des émissions comme « C’est pas sérieux » aux côté de Jean Amadou. Avec ce dernier, il sortira en 1981 un recueil à l’occasion des élections présidentielles et participera à la création des personnages du « Bébête Show » de Stéphane Collaro. Il est aussi le père de Tonic, un petit chien espiègle dont les histoire paraîtront dans Pif Gadget. Barberousse restera dans les mémoires pour ses dessins dans les journaux à grand tirage tels que France-Dimanche, Ouest-France, Ici-Paris etc.
« Fritto Misto et Scampi Fritti sont deux jeunes chiens de race Française, des bassets artésiens-normands, deux petits frères qui s’aiment beaucoup à qui il arrive mille aventures car ils sont dévorés de curiosité et veulent visiter le monde entier. Scampi Fritti est un petit écervelé, Fritto Misto est beaucoup plus sage. »
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n°9 / Sherlock Holmes et le Docteur Watson dans Les aventures de Sherlock Holmes par Conan Doyle illustré par Sydney Paget
Ici pour la nouvelle « The Greek Interpreter » (l’interprète grec) (numéro de septembre 1893 de The Strand Magazine).
Sidney Edward Paget (1860–1908) est un illustrateur de presse et de littérature anglais, en particulier pour le Strand Magazine. Il est le créateur de l’image du personnage de Sherlock Holmes. C’est son frère, Walter Paget, qui aurait dû illustrer Les aventures de Sherlock Holmes, mais, suite à une erreur de commande, c’est Sydney qui s’en chargea. Il prit alors son frère Walter comme modèle pour le personnage de Sherlock Holmes. De 1891 à 1904, Sydney Paget illustra 38 histoires et réalisa 356 dessins. Son travail fut pour beaucoup dans le succès de la série. C’est lui qui affubla son héros de la fameuse casquette à double visière « deerstalker » et du manteau de voyage « macfarlane » ainsi que de la pipe recourbée qui devinrent ses signes de distinction, détails qui ne sont pas spécifiquement mentionnés par Conan Doyle.
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n°10 / Frangipane et Carafon par Robert Dansler
ici case extraite de la revue Jeudi (20 février 1936), frangipane et Carafon – détectives « Une cachette dangereuse »
Robert Dansler (1900-1972) a publié régulièrement sous le pseudonyme de Dan Bob. Il se lance dans la BD dans l’entre-deux-guerres mais trouve son heure de gloire après la Deuxième Guerre mondiale où il devient un des plus prolifiques auteurs de BD. Il devient l’un des principaux artistes des éditions Artima. Il y crée des personnages comme Bill Tornade, Jack Sport et Tarou.
Les aventures de Frangipane (le singe détective) et Carafon (son coéquipier le bouledogue) sont parus dans le magazine Jeudi. mais également dans Jean-Pierre L’hebdomadaire de la famille.
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n°11 / Coucouraille et Lariflette ou La pistole par Joseph Hémard
ici dessin extrait de l’album Le célèbre Coucouraille et le Capitaine La Pistole, éditions et publications françaises 1940
Joseph Hémard (1880-1961) participe à l’illustration de nombreuses revues (Pêle-Mèle, le Rire, le Sourire, le Hérisson, etc.…). Il est l’auteur de quelques fameux livres tels que Trente Tableaux d’histoire de France (1912), La Grammaire française commentée par J.Hémard (1927), le Dictionnaire de l’Académie de l’humour français (1934), la Galerie des belles amours (1935). Il illustre par ailleurs de nombreux ouvrages (Le Malade Imaginaire, Jacques le Fataliste, Micromégas, Cyrano de Bergerac, etc.) dont certains joliment coloriés au pochoir. Il conçoit, dans les années 20, des décors et des costumes pour des revues et des opérettes, décore aussi des assiettes, des vitrines, illustre des brochures publicitaires, décore des restaurants (le Bar de l’Exposition Coloniale) et des crèches de la banlieue parisienne. Il a aussi écrit des pièces pour le Théâtre Guignol et participe aux dessins animés de Lortac. Joseph Hémard a publié son autobiographie en 1928.
Le redoutable Coucouraille & le Capitaine Lariflette est paru dans le magazine Fanfan la tulipe en 1940. Lariflette se transforme en La Pistole pour l’édition en album, probablement pour une question de droits. Ces planches relatent les aventures à Paris en 1630 de Coucouraille « brutal, pillard et filou, craint de tout le monde et toujours à l’affût de quelque nouveau méfait à commettre. » et du capitaine La Pistole, gentilhomme qui veut l’arrêter. S’ensuivent poursuites, bagarres et jeux de cache-cache.
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n°12 / Delphine et Marinette dans Les comptes du chat perché de Marcel Aymé illustré par Nathalie Parain
Ici illustration de l’histoire « le paon », album NRF Gallimard 1938
Nathalie Parain (1897-1958) est née à Kiev. D’abord formée par Piotr Kontchalovsky à l’Institut Stroganov, Nathalie Parain intègre ensuite les Vkhutemas (Ateliers d’État) de Moscou, dans l’atelier de Kontchalovski, et faisait alors partie de l’avant-garde constructiviste. En 1926, elle épouse le philosophe français Brice Parain et ils s’installent à Paris. Sa carrière d’illustratrice débute en 1930, avec la parution chez Gallimard de l’album Mon Chat, où l’esthétique constructiviste est appliquée au livre pour enfant. Elle devient ensuite, à la demande de Paul Faucher, l’une des principales illustratrices de la collection du Père Castor (Flammarion) Ses premiers albums paraîtront dès 1931 : Je fais mes masques (1931), Ribambelles (1932), Ronds et Carrés (1932), Baba Yaga (Rose Celli – 1932), Noix de Coco et son ami (Marie Colmont, 1940), etc. Plusieurs de ses ouvrages ont été réédités en fac-similé aux Éditions MeMo. Nathalie Parain fut l’une des principales illustratrices de Marcel Aymé pour laquelle il écrivit une partie des Contes du Chat perché. Il lui dira « Je n’écris plus un conte du « Chat perché » sans penser à vos dessins, si bien que vous êtes maintenant responsable du texte et du dessin ». En 1944, le prix du centenaire de l’Académie des beaux-arts de Paris lui est décerné pour l’ensemble des illustrations des Contes du chat perché.
Deux petites filles, Delphine (la grande) et Marinette (la petite), vivent dans une ferme avec leurs parents et des animaux doués de parole avec qui elles conversent comme avec des personnes. Les adultes, gentils mais un peu rudes, eux, ne font pas de sentiments avec les animaux.
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Mémoire d’Images
chez Pascale Rousseau
2 rue Parmentier
91600 Savigny-sur-Orge
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