Les Shadoks, ces étranges créatures mi-échassiers, mi-humaines, aussi bêtes qu’excessivement méchantes, s’installent à Azay-le-Rideau.
Le 28 juin, la salle des Halles ouvrira ses portes dans un écrin flambant neuf à une exposition consacrée au dessin animé phare de l’ORTF créé par Jacques Rouxel.
Pensée pour durer jusqu’au 29 octobre, elle propose deux cents pièces retraçant les pérégrinations cathodiques des Shadoks entre visionnages, parcours sonores, story-boards et produits dérivés.
Ces oiseaux méchants et crétins dont les aventures furent diffusées à la fin des années 60. L’histoire des Shadoks, c’est aussi l’histoire d’une des premières polémiques de la télévision française. Les oiseaux Jacques Rouxel ont divisé les Français avant de devenir cultes.
Les oiseaux créés par Jacques Rouxel ont débarqué sur l’ORTF en 1968. Et déjà le combat avait été dur pour imposer ces ovnis télévisuels dans le monde très formaté et codé de la télévision des années 1960. « Tous les directeurs de l’ORTF avaient refusé les Shadoks, car ils trouvaient que ce n’était pas adapté au public. C’est Emile Biazini qui a dit oui. C’est grâce à lui que les Shadoks ont pu voir le jour », explique Thierry Dejean, commissaire de l’exposition. Mais les Français n’étaient pas tous prêts à la folie et le côté absurde de ces oiseaux improbables, obsédés par la construction de machines qui ne fonctionnaient pas. Dès la première diffusion, le programme fit polémique et on estima à l’époque qu’il y avait autant de fans que de détracteurs du programme. Au fil des ans, l’émission est devenue culte pour plusieurs générations, notamment grâce à la voix inimitable de Claude Piéplu, qui faisait la voix off.